Il faut bien distinguer les deux choses, tant elles sont différentes et, malheureusement, éloignées. L’écologie ne devrait pas être la base d’un parti politique mais à la base des programmes de tous les partis politiques raisonnables.
Or en France il faut bien reconnaître que les différents partis dits écologistes font certes de la pédagogie (très mal, d’ailleurs) mais absolument pas d’écologie, ou encore une fois très mal. Par exemple, toute personne ayant lu sérieusement les documents du GIEC saurait que le nucléaire est la seule énergie recommandée dans tous les mix énergétiques permettant de rester à un niveau maîtrisable du réchauffement climatique. Tout écologiste sérieux saurait également que la pollution ne tue pas 48 000 personnes en France chaque année, même si on sait que la pollution est un facteur aggravant des problèmes de santé des français.
La question ne devrait pas tant être de savoir si les conséquences que l’on annonce sont justes ou exagérées, mais de savoir quoi faire. Or, si on sait depuis des années que seul le nucléaire peut nous aider (je l’avais dit et écrit il y a bien longtemps), nous nous sommes acharnés depuis tout ce temps à promouvoir des solutions stupides pour remédier à un mal bien réel : les soi-disant énergies renouvelables qui ne le sont pas vraiment, comme le solaire et l’éolien.
Le problème de ces énergies est qu’elles ne sont pas contrôlables ni planifiables : le vent souffle quand il veut, et les nuages passent quand ils veulent. Cela nous donne des paradoxes comme le Danemark qui est obligé de vendre à prix cassé l’électricité issue de ses éoliennes quand elles tournent alors que le besoin en énergie n’est pas là, ou comme l’Allemagne confrontée au phénomène de Dunkelflaute, relativement courant hélas, où ni soleil ni vent ne sont présents. Or en 2024, 60 % de l’énergie électrique en Allemagne était produite par des installations d’énergies renouvelables. Conséquence : l’Allemagne doit acheter ailleurs de l’électricité (du nucléaire français ?) ou faire marcher des installations au gaz (au mieux) ou au charbon (le plus courant). Belle avancée écologique, sans compter la coût de l’énergie (car en hiver, par exemple, tout le monde a besoin d’énergie en même temps)… Une bonne lecture du GIEC et un peu de pragmatisme aurait permis d’éviter cela.
L’écologie devrait être une approche sérieuse de notre environnement, mais on dirait que seuls des clowns ont voix au chapitre.