Impossible d’évoquer l’inculture crasse sans évoquer Sandrine Rousseau1, qui est l’incarnation parfaite d’un des principaux reproches qu’on peut faire aux générations de « nouveaux » militants qui s’inventent des ennemis afin de pouvoir lutter contre. Ca peut être des fascistes, des spécistes, des extractivistes, des grossophobes, ou des scientifiques patriarcaux de… 4 ans. Et encore, s’il n’y avait que ça…
Non, ça n’est pas anodin
Lors d’une conférence en Belgique, Madame Rousseau, universitaire, ayant préparé son intervention, évoque l’influence des travaux de Darwin sur XVIIIe et XIXe siècle (18e et 19e pour les hermétiques aux chiffres romains), voire même pour des auteurs… morts avant la naissance de Darwin2. La cause justifie-t-elle tous les moyens, y compris l’erreur ? Défendre une cause qu’on estime juste suffit pour avoir raison, ou pour s’affranchir de la vérité ? De la chronologie la plus élémentaire ? De l’histoire en général ? Pauvre Darwin à qui on peut décidément faire dire tout ce qu’on veut3 alors qu’il mérite mieux que ça. Curieux reflet d’une époque où on ne fait plus confiance aux scientifiques, aux chercheurs et autres intellectuels simplement parce qu’on est incapable de les comprendre.
Yann Kindo, un enseignant en histoire-géographie, démonte non seulement ces arguments mais également tout le raisonnement de cette petite dame qui vante la réflexion qui est, selon elle, empêchée par les réseaux sociaux dont Twitter (X) et ses 140 signes. Voilà qui est savoureux pour une des championnes toutes catégories des déclarations à l’emporte-pièce sur ce même média, sans la moindre preuve de réflexion ou d’argumentation. Et ça n’est pas son livre de 72 pages écrit avec de gros caractères avec deux co-auteures qui en tiendra lieu : il lui suffit de citer ad nauseam des noms d’hurluberlus autoqualifiés dans leur domaine en guise de référence, façon wikipedia. On pourra d’ailleurs reparler d’une des techniques de désinformation utilisant ce procédé de référence circulaire et fausse (ou incertaine).
Tout cela n’est pas bien grave de la part d’un personnage politique. Ca le serait beaucoup plus si cela venait d’un enseignant universitaire…